Jean-François Coatmeur : sa vie
La galerie de sa vie
(cliquez pour voir la photo agrandie)
26 juillet 1925
Jean Coatmeur, livreur de bière, et Camille, ancienne ouvrière de conserverie de poissons ont un deuxième enfant : Jean, François, Marie. Plus tard, Jean contractera ses deux premiers prénoms pour signer ses ouvrages Jean-François Coatmeur..
D’autres photos de ses parents dans son album de famille
Enfance à Pouldavid (aujourd’hui Douarnenez) dans le Finistère
Jean-François a toujours gardé un attachement très fort pour Pouldavid, le bourg et la maison familiale, y passant, jusqu’au milieu des années 70, la totalité de ses congés.
L’action de plusieurs de ses romans se déroule, entièrement ou en partie à Pouldavid. Et ce n’est donc pas surprenant que son dernier opus « L’ouest Barbare » soit dédicacé « A Pouldavid, mon village qui n’existe plus ». Explication
1928 -1937 – Études primaires à l’École publique du bourg
1937 – 1944 – Éducation religieuse
Le jeune Jean-François est enfant de chœur. Études secondaires au Petit Séminaire de Pont Croix (29). L’adolescent sera longtemps marqué par ces années (dont les années de guerre) passées dans cet univers rigide où il découvrira une certaine connivence entre l’Église catholique et les pouvoirs séculiers. Toute sa vie, Jean-François assumera l’opposition entre une croyance et une pratique religieuse régulière avec une réserve forte envers certains comportement de la hiérarchie catholique. Voir son récit « Mon petit séminaire » publié dans la revue Bretagne.
Durant ces années au Petit séminaire, de la 6ème à la Rhétorique, Jean-François a été un excellent élève
5 août 1944
Pouldavid. Fin de la guerre. Nervosité extrême des Allemands battant en retraite. Le jeune Jean-François est retenu une demi-journée en otage aligné contre un mur face aux mitraillettes, sous les yeux de sa famille.
Ce souvenir brûlant servira de point de départ à l’écriture de son seul roman non policier « Les croix sur la mer » (1991)
Brillantes études supérieures
Après avoir un temps envisagé d’entrer au séminaire pour devenir prêtre, il s’inscrit finalement à la Faculté catholique d’Angers où il suit de brillantes études supérieures de lettres classiques (Licence ès lettres, Diplôme d’études supérieures de lettres, C.A.E.C. lettres classiques) qui lui permettront d’accéder à l’enseignement public de l’Éducation nationale.
Fin des années 40
Participation active (secrétaire puis président) au Cercle celtique de Douarnenez et à la chorale Korriged Is.
Des photos au Cercle celtique dans son album de jeunesse
1951-1985 : professeur de lettres classiques
Dans différents établissements d’enseignement secondaire: Concarneau, Calais, Brest (1951-1958), Abidjan(1958-1962). Retour à Brest en 1962 jusqu’à sa retraite en 1985
Pâques 1952
15 avril, mariage avec Josette Beyer, rencontrée au Cercle celtique, de deux ans sa cadette. En janvier 1953, naîtra Jehanne, leur fille unique
1953
Écriture d’une première pièce « Et tout le reste est nuit…», inspirée de la légende de la ville d’Ys
1955
Écriture d’une pièce radiophonique pour l’émission Fait divers; sera finalement diffusée le 24 avril 1956 sur Radio Bretagne sous le titre « Le bon dieu avec nous »
1957 – 1992
Début d’une relation avec Thomas Narcejac (auteur à succès avec son compère Pierre Boileau) qui lui conseille d’adresser ses prochains romans à Denoël. Publication dans la foulée dans la nouvelle collection Crime club de « Nocturne pour mourir ». Les lettres de Narcejac à Coatmeur ont été publiées en 2014 par la revue Temps Noir (n° 17)
1957
Écriture de « L’infirme », roman resté inédit, dans lequel Jean-François Coatmeur témoigne de façon très critique de son expérience de jeune enseignant
1958 – 1963
Professeur au lycée français d’Abidjan (Côte d’Ivoire). Ce séjour sera la source de son inspiration pour notamment « J’ai tué une ombre » et « On l’appelait Johnny… ». Par ailleurs, ce contact direct avec l’Afrique post-coloniale lui fera sentir les questions de l’exclusion et du racisme que l’on retrouvera plus tard au fil de son œuvre
Fin des années 1950
Écriture d’un premier roman policier qui sera publié en mars 1963 aux éditions du Masque sous le titre « Chantage sur une ombre ». Après un premier refus (du Masque et de Denoël), sur les conseils de Thomas Narcejac Jean-François Coatmeur effectue un travail de réécriture qui s’avèrera bénéfique.
1964 – 1992
12 romans chez Denoël
De Nocturne pour mourir (1964) à La voix dans Rama (1973) ce sont 5 romans publiés dans la collection « Crime Club » (format poche).
Les 6 romans suivants, du Squale (1975) à Morte Fontaine (1982) sont publiés dans la collection « Sueurs froides ».
Quand il quitte Denoël pour Albin Michel en 1983, Coatmeur doit encore un roman à son ancienne maison d’édition. Il honorera son contrat en 1992 avec Escroquemort, dernier ouvrage publié chez Denoël.
Octobre 1965
Première collaboration avec Maurice Renault, Président Directeur Général des éditions Opta, maison publiant entre autre Mystère magazine.
La nouvelle « Nuit de noces » sera adressée en janvier 1965 mais la publication sera retardée (dans Mystère magazine n° 213 d’octobre 1965) car la fin n’était pas conforme aux critères de la censure de l’époque…
1967
Le second roman, initialement titré « Ballet noir », est publié mi-avril pendant huit semaines en feuilleton dans Le Hérisson sous le titre « Les clandestins ». Retravaillé, il sortira sous forme de roman en 1979 sous le titre « On l’appelait Johnny… »
1970
21 septembre 1970, diffusion de la dramatique radiophonique: « 11 h du soir » – ORTF
1972
6 mars 1972, diffusion de la pièce radiophonique « Deux tours en trop » – ORTF Rennes
1976
Grand prix de la littérature policière pour « Les sirènes de minuit »
Août 1980
Première édition de la nouvelle « La fiancée » dans un hors série du magazine Polar. Elle fera l’objet de trois adaptations cinématographiques. Elle sera intégrée dans le recueil « Ballet noir »
1981
Prix mystère de la critique pour « La bavure » roman sorti en avril 1980
1984
Première adaptation pour la télévision: « La bavure » de Nicolas Ribowski
1984
Premier roman dans la collection Spécial suspense chez Albin Michel : « La nuit rouge »
1990
Prix du suspense et Grand prix des écrivains de l’ouest pour « La danse des masques » roman sorti en octobre 1989
1992
Prix de Bretagne pour « Les croix sur la mer », le seul roman non policier de Jean-François Coatmeur, sorti en juin 1991
1999
Publication d’un recueil de nouvelles « Ballet noir ». Jean-François reprend le titre primitif de son roman « On l’appelait Johnny »
Depuis 2001
Membre du jury du Prix Bretagne jusqu’à son décès
Depuis 2001
Premier président du jury du prix du Goéland masqué.
2004
Pièce radiophonique « Des pages sans importance » – France Culture
29 juin 2004
Nommé chevalier dans l’Ordre des Arts et des Lettres
Mai 2010
A l’occasion de la présentation de son nouveau roman « Une écharde au cœur » lors du salon du Goéland masqué, le quotidien Le télégramme lui consacre une pleine page
Été 2012
Á la fin des vacances d’été, Jean-François et Josette fêtent d’abord en famille puis avec des amis leurs noces de diamants dans leur penty de Gore ar Yeun à Dinéault.
Voir d’autres photos dans son album de famille
7 juillet 2013
Jean-François Coatmeur prononce un émouvant discours témoignage en hommage à son oncle Alfred Le Guellec et à son épouse Augustine, proclamés Justes parmi les Nations pour avoir, « au péril de leur vie, sauvé des juifs pendant la guerre 1939-1945 »
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Juillet 2014
Enfin en DVD ! l’adaptation télévisée du roman « Des croix sur la mer » est désormais disponible en DVD.
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11 décembre 2017
Jean-François Coatmeur décède au petit matin. Il sera inhumé le 13 décembre dans la tombe familiale à Pouldavid, le bourg de son enfance.
25 janvier 2020
François Cuillandre, maire de Brest, inaugure la place Jean-François Coatmeur en plein cœur de la ville